Pas d’apport, voici comment négocier votre prêt immobilier !

Pas d’apport, voici comment négocier votre prêt immobilier !

Il fut un temps où fournir un apport personnel était une condition exigée par les banques en vue de l’obtention d’un crédit immobilier. Et elles étaient implacables à ce sujet. Cependant, depuis quelques années, la donne a changé. Les établissements bancaires ne ferment pas systématiquement leurs portes aux emprunteurs dépourvus de cette contribution financière, à condition qu’ils soient en mesure de présenter un dossier solide.

Zoom sur l’apport personnel

Les banques financent rarement à 100% un crédit immobilier. Il existe certains frais annexes comme les frais de notaire, les frais d’agence ou les droits de mutation qui sont à la charge du client. Ces postes seront financés par l’apport personnel. En pratique, aucune loi n’impose un montant minimal de l’apport. Néanmoins, les établissements bancaires exigent que la contribution soit à hauteur de 10% de la valeur totale du crédit. Les emprunteurs capables d’offrir 20 voire 30% ont plus de chance d’obtenir le prêt tant désiré. Cette participation est importante, car elle prouve au créancier que l’emprunteur a une capacité d’épargne et sera donc en mesure de rembourser le crédit. En contrepartie de cet apport, les banques sont enclines à faire baisser les taux d’intérêts du prêt. À noter que cet argent peut provenir de diverses sources : les économies de l’emprunteur, un héritage ou encore une donation. Il existe des dispositifs ou des prêts comme le prêt 1% logement ou le prêt à taux zéro qui permettent aussi d’alimenter cette contribution financière.

Les profils concernés

S’il y a encore quelques années, difficile d’envisager l’obtention d’un prêt quand on n’a pas d’apport personnel, lfes temps ont maintenant changé. Les banques acceptent parfois de financer l’opération à 100%, mais seulement à certains profils de clients, à commencer par les primo-accédants ou les jeunes actifs. Les banques comprendront qu’étant récemment entrés dans le milieu professionnel, ils n’ont pas eu la possibilité d’économiser assez d’argent. Les investisseurs font partie de la seconde catégorie de clients privilégiés. Comme ils auront la possibilité de rembourser les mensualités grâce aux loyers perçus, ils ont la cote chez les banques. Puis viennent les épargnants. Certains particuliers ont constitué des capitaux qu’ils ne peuvent pas encore toucher comme c’est le cas de l’assurance-vie normalement bloquée sur 8 ans. Ces derniers n’ont pas de liquidités, mais possèdent cette épargne. C’est pourquoi les banques leur font confiance.

Les conditions pour avoir un prêt sans apport

Les autres candidats au prêt immobilier dépourvus d’apport personnel devront faire preuve d’un profil sans faille pour séduire les banques. Idéalement, ils auront un emploi stable en CDI, une situation financière saine c’est-à-dire sans incident de paiement et découverts bancaires à profusion et surtout, peu voire pas de crédits à la consommation en cours. Le taux d’endettement est un autre paramètre scruté à la loupe par les banques. Le ratio entre les charges fixes et les revenus mensuels joue un rôle dans la capacité d’épargne. Un taux d’endettement de 10 à 15% est parfait. Au-delà de 33%, les banques sont moins enclines à prêter de l’argent sauf si le demandeur possède un patrimoine ou des revenus conséquents. Avoir un reste à vivre suffisant est également crucial. Il s’agit de la somme qui reste après le remboursement des crédits.